frayer [1]
- 1Rendre praticable par les pas et le cheminement. Frayer une voie, un sentier, un chemin.
Fig. Frayer le chemin, aplanir les difficultés, faciliter l'accès.
Elle [la raison] ne nous est donnée que pour nous frayer le chemin à la foi
. [Massillon, Carême, Vérité de la relig.]Ce sont des vues de fortune qui vous ont frayé la route par où vous marchez
. [Massillon, Carême, Voc.]Le général de la couronne, Jean Sobieski, lava la honte de son pays dans le sang des Turcs à la célèbre bataille de Choczim, qui lui fraya le chemin au trône
. [Voltaire, Histoire de l'empire de Russie sous Pierre le Grand]On dit de même : frayer l'accès.
La vertu frayait l'accès au trône
. [Voltaire, Or. fun. Louis XI]Frayer le chemin, signifie quelquefois simplement précéder.
....Pour moi s'il n'est point d'autre foudre, J'aurai pour ce départ [la mort] du temps à m'y résoudre ; D'autres vous enverraient leur frayer le chemin
. [Corneille, Attila]Nos ancêtres nous en frayèrent hier le chemin [de l'éternité] ; et nous allons le frayer demain à ceux qui viendront après nous
. [Massillon, Carême, Sur la mort.]Marchant dans les sentiers que fraya mon courage
. [Voltaire, Sémiramis]Se frayer, frayer à SOI, rendre praticable pour soi un chemin, une voie. Se frayer un passage dans le fourré.
À travers les vainqueurs il se fraye un passage
. [Briffaut, Ninus II, v, 1]Fig. Se frayer le chemin à une dignité, disposer ses moyens pour y parvenir.
Des voies que vos passions se sont frayées
. [Massillon, Carême, Prosp.]On dit de même : se frayer le chemin des honneurs ; se frayer un chemin au trône.
- 2Faire une rainure sur le bord d'une lame de couteau, de canif, etc.
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